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ca. 1690

Philippe-Emmanuel de Coulanges, Mémoires de M. de Coulanges

Mémoires de Monsieur de Coulanges , Paris : J.-J. Blaise, 1820,

Les spectacles du Carême

Invitant son lecteur à voyager avec lui dans les rues de Rome pendant le Carême, le mémorialiste décrit les représentations de mystères dont il a été le spectateur étranger:

Vous trouvez dans ces rues, d'espace en espace, divers spectacles: des comédies représentées par de jeunes enfants, des concerts de musique, des marionnettes, et tout cela pour célébrer les principales actions du saint, et pour chanter ses louanges. Les deux nuits de ces deux jours, comme c'est le temps de l'incognito, tout le monde se promène à pied dans ces rues, à la clarté d'une infinité de petites lampes brillantes, de flambeaux, de lanternes et de feux d'artifices. Le portail de l'église, jusqu'à la sommité du dôme, est aussi éclairé de ces sortes de petites lampes qui, en pleine nuit, vous font voir très exactement l'architecture. [...]
Toutes les fêtes de la Sainte-Vierge, pour laquelle on a une dévotion particulière, et dont l'image, dans toutes les rues, dans presque tous les fonds des boutiques, et même des cabarets, ne paraît jamais sans une petite lampe qui brûle nuit et jour, se célèbrent avec distinction. On élève des théâtres en beaucoup d'endroits de la ville, où le mystère est représenté en figures de cire, bien vêtues, et grandes comme nature.

Mémoires de Monsieur de Coulanges , Paris : J.-J. Blaise, 1820, en ligne p. 241-243 


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