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1713

Anthony Hamilton, Mémoires de la vie du comte de Grammont

Cologne, Marteau, 1713

Une épouse en Médée

Au sein de ces nouvelles à scandale, on trouve une scène conjugale où la femme est comparée à Médée.

Elle lui dit que c’était bien à lui qu’il appartenait de faire de tels reproches à la femme d’Angleterre qui les méritait le moins ; qu’il ne cessait de lui faire de ces querelles injustes, depuis que la bassesse de ses penchants s’était déclarée ; qu’il ne fallait pour un goût comme le sien que des oisons bridés tels que la Stewart, la Wels et cette petite gueuse de comédienne qu’il leur avait depuis quelque temps associée. Des larmes de fureur se mêlaient ordinairement à ces orages, ensuite de quoi, reprenant le rôle de Médée, la scène se fermait en la menaçant de mettre ses enfants en capilotade et son palais en feu. Comment faire avec une furie déchainée, qui, toute belle qu’elle fut, ressemblait moins à Médée qu’à ses dragons, quand elle était dans ses transports ?

Nouvelle disponible sur Google Books.


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